L´AUDIENCE EST SUSPENDUE : UN AUTRE REGARD SUR LE PROCÈS DES VIOLS DE MAZAN - PRÉFACE DE BORIS CYRULNIK SEREN-ROSSO CLARA

EDITIONS MARIE ROMAINE
Date de parution : 15/10/2025
ISBN : 9782494738423
18.00 €
 
A paraitre
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"« Ce type s’appelle Grégory, il a violé une femme, et il est sympa. Vraiment sympa. » Dès cette phrase, tout vacille. La journaliste Clara Seren-Rosso nous embarque au cœur de l’un des procès les plus glaçants de ces dernières années : l’affaire des viols de Mazan, jugée à Avignon. Une femme droguée pendant plus de dix ans par son mari. Cinquante-et-un hommes accusés de viols et des centaines de vidéos pour preuves. Des millions de gens qui suivent cette audience à travers le monde. Envoyée sur place pour couvrir le procès, Clara Seren-Rosso adopte une approche rare. Elle passe trois mois à aller où elle n’irait pas, et à parler à ceux qu’elle préférerait éviter. Elle se bouscule, elle s’autorise à s’écarter de sa posture de journaliste pour créer du lien. Au-delà de l’observation, elle profite de la proximité avec les protagonistes du procès pour échanger. Alors elle traîne dans le hall du tribunal, elle boit des cafés avec les accusés le matin, elle déjeune avec ses collègues journalistes, elle discute avec un juge dans le centre-ville et prend l’apéro avec des avocats de la défense. Clara Seren-Rosso pose des questions, elle prend des notes, elle écoute, elle doute, souvent. Elle accepte de se laisser traverser par tout, et par tout le monde. Et en rentrant le soir dans son studio, elle écrit. Des chapitres construits comme des nouvelles bien réelles, avec un angle propre à chacun. Conçus pour être piochés, ou lus d’une traite. À travers une écriture tendue, sensible et sans fioritures, elle mêle le factuel à l’intime, l’analyse journalistique à une sensibilité littéraire puissante. Chaque scène, chaque détail, chaque trouble est porté par une voix singulière, sans effet de manche. Ce livre est écrit à la première personne pour embarquer le lecteur sur les bancs du tribunal, à côté d’elle, devant la machine à café, avec les accusés, dans la boulangerie du coin. C’est un récit d’immersion, presque cinématographique, où le “je” donne au lecteur une place de choix dans les scènes racontées avec intensité. Des scènes, des situations, des dialogues et des anecdotes qui sont le terreau des liens qu’elle tisse avec les uns et les autres, et qui jettent un nouvel éclairage sur l’histoire de ce procès. La mêlée des journalistes pour accéder à la salle d’audience le matin, les accusés mis à la porte d’un restaurant, les mains qu’elle ne sait pas comment serrer, les fou-rires dans la salle d’audience, les témoins inutiles, les derniers mots d’un condamné, les nuits blanches passées à douter, la compassion, la culpabilité, la nausée… Clara Seren-Rosso vit et fait vivre un périple à hauteur d’homme, sans prétendre apporter de réponses aux grandes questions de société. Elle assume sa subjectivité, son inconfort, ses contradictions. Elle se questionne sur sa position et cherche à comprendre — sans chercher à résoudre. Son regard ne s’épargne pas. Il est lucide, honnête, souvent bouleversant, toujours juste. Ce livre ne cherche pas à édulcorer, ni à informer, mais à faire sentir. Il ne juge pas à la place du lecteur mais lui offre une place dans des scènes qu’il n’a jamais lues ailleurs, au cœur d’un procès, un grand laboratoire sur la nature des gens. Avec une promesse : il s’y retrouvera, parce que c’est la comédie humaine qui se joue là-bas, une fenêtre sur les autres et sur soi. Il n’y a pas de morale à la fin de l’histoire, il n’y a que des gens ordinaires, dans une situation extraordinaire. Ce livre raconte, il questionne, il trouble. Et surtout, il reste. Extraits: ""Grégory S. se tourne vers les desserts et nos regards se croisent. Nous cherchons tous les deux comment réagir, alors je me lance la première et lui adresse un sourire gêné. Celui qu’on réserve aux collègues de bureau que l’on croise sans vraiment les connaître, ou aux gens qu’on salue aux enterrements. Il me rend la pareille, la lèvre inférieure chevauche légèrement la supérieure, et deux fossettes apparaissent aux commissures des lèvres. Cette grimace elle veut dire je sais qui tu es, tu sais qui je suis, on ne peut pas dire qu’on soit ravis de se croiser, mais toi et moi, on partage quand même quelque chose. Et c’est déroutant, de se sentir liée à un violeur, quand on est une jeune femme de 23 ans. "" ""Je m’oblige à l’appeler Gisèle Pélicot. À un moment, assez vite d’ailleurs, on a commencé à dire « Gisèle » tout court, puis à l’écrire, puis à le tagger sur les murs. C’est comme ça qu’on l’a inventée. Un symbole, une icône, une idée. Elle porte les mêmes attributs que Gisèle Pélicot - vous les avez forcément déjà vus, un carré roux impeccable et des lunettes de soleil rondes. Elle tient dans un titre - « Un symbole de la lutte contre les violences sexuelles? », « La nouvelle icône de la France? », « Le visage du courage? ». Nous l’avons imaginée pour les besoins du récit et de sa communication, mais Gisèle n’existe pas. Un symbole, par définition, ça n’existe pas. C’est un habit."""
  • ISBN : 9782494738423
  • Titre : L´AUDIENCE EST SUSPENDUE : UN AUTRE REGARD SUR LE PROCÈS DES VIOLS DE MAZAN - PRÉFACE DE BORIS CYRULNIK
  • Auteur : SEREN-ROSSO CLARA
  • 2ème auteur : CYRULNIK BORIS
  • Editeur : EDITIONS MARIE ROMAINE
  • Nb Pages : 208
  • Largeur : 150
  • Hauteur : 220


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