JACQUES COURTIN : LE PARI DE L’AUTOPROMOTION COLLECTIF

Cet ouvrage se propose de faire redécouvrir aux lecteurs la vie et l’œuvre d’un des artistes français presque totalement oublié et pourtant des plus originaux du début du XVIIIème : le peintre Jacques Courtin, né à Sens en 1668 et mort à Paris en 1752. Au début des années 1710, il tenta de s’affirmer sur la scène artistique en peignant des « fantaisies », qui, selon la presse de l’époque, désignaient des scènes de genre à la façon des maîtres hollandais du Siècle d’or. Sans qu’il ait donné lieu à un recueil relié, ce projet pionnier anticipait la fameuse entreprise du « Recueil Jullienne » (1735) réunissant l’œuvre gravé d’Antoine Watteau. Grâce aux multiples documents retrouvés aux Archives nationales ainsi qu’aux Archives de l’Yonne et des Yvelines, l’itinéraire de l’artiste a été reconstitué en grande partie. Si l’on met de côté les estampes, on ne connaissait de l’artiste que seize tableaux correctement classés. Des critères de style et l’art de l’estampe permettent dorénavant de dédoubler le corpus de l’artiste. Indépendamment de cette « renaissance » de Jacques Courtin, c’est une nouvelle facette de la peinture française du début du 18ème siècle qui se fait jour.